29 Jan 15 questions à se poser avant de changer de fenêtres
Performances thermiques et acoustiques, sécurité, style, budget… Nombreux sont les critères à prendre en considération lorsque l’on souhaite changer de fenêtres. Côté Maison fait le point avec vous sur ce qu’il faut savoir avant d’investir dans de nouvelles fenêtres.
Vous souhaitez troquer vos anciennes fenêtres contre de nouveaux modèles plus performants en termes d’isolation et de sécurité ? Il y a néanmoins différentes règles à respecter. Côté Maison vous donne toutes les clés pour changer vos fenêtres sans commettre d’erreurs.
1. Pourquoi changer ses menuiseries ?
Le remplacement des fenêtres améliore l’isolation thermique de la maison, les ouvertures représentant de 10 à 15 % des déperditions de chaleur. Il y a donc des économies de chauffage à la clé et un confort accru grâce à la suppression du phénomène de paroi froide sur les vitres. En outre, la maison sera beaucoup mieux protégée des bruits extérieurs.
2. Faut-il remplacer toutes les fenêtres en même temps ?
Ce n’est pas obligatoire mais avant tout une question de moyens. Si vous n’avez pas le budget nécessaire pour toutes les changer d’un coup, privilégiez d’abord les pièces à vivre ou les plus chauffées, vous améliorerez ainsi leur confort.
3. Quel matériau privilégier pour ses fenêtres ?
Qu’elles soient en bois, en PVC, en aluminium et même mixtes, les menuiseries ont, chacune, leur avantage. Performantes thermiquement, les fenêtres en bois demandent un entretien régulier. Les profilés en aluminium sont eux inaltérables et proposés dans une gamme de coloris très étendue. Économique et isolant, le PVC est le matériau le plus plébiscité en rénovation, mais le choix des couleurs est plus restreint. Enfin, haut de gamme, les fenêtres mixtes offrent une très bonne isolation thermique et ne de – mandent pas d’entretien. Elles se composent d’une menuiserie en bois ou en PVC avec capotage en aluminium.
4. Quels types d’ouverture puis-je choisir et comment respecter le style de mes anciennes fenêtres ?
En rénovation, les menuiseries se déclinent dans tous les types d’ouverture. Le modèle battant ou « à la française »* est l’ouverture classique. Idéal pour ventiler les chambres ou la cuisine en toute sécurité, le système oscillo-battant permet en outre d’entrebâiller le haut des fenêtres. Enfin, les coulissants présentent l’avantage de s’ouvrir sans empiéter sur l’espace intérieur. Par ailleurs, avec le sur mesure, on s’autorise quelques options décoratives. Pour donner un peu de charme à vos nouvelles fenêtres, vous pouvez ainsi choisir des crémones apparentes en laiton, en cuivre ou blanches.
Pour animer les carreaux, optez pour des petits-bois intégrés. Ils se déclinent en blanc, laiton ou décor bois, et peuvent même être gravés dans le verre. Enfin, vous pouvez jouer sur les matériaux (profilés PVC aspect bois ou option bicoloration pour les menuiseries alu) pour une harmonisation réussie avec votre façade.
5. Quel va être mon gain sur le plan thermique ?
Équipées de vitrage à isolation thermique renforcée, les fenêtres protègent du froid l’hiver et de la chaleur l’été. C’est le coefficient Uw exprimé en W/m2.K qui renseigne sur la performance thermique d’une fenêtre. Plus ce coefficient est bas, meilleure est l’isolation. Les menuiseries les plus performantes affichent des coefficients thermiques inférieurs à 1,4 W/m2.K, soit un gain énergétique de 80 % par rapport à un simple vitrage. Et des économies de chauffage de 10 à 30 % selon les cas.
6. Vaut-il mieux le confort thermique ou acoustique ?
Les vitrages acoustiques affichent de moins bonnes performances thermiques à épaisseur équivalente. Aussi vaut-il mieux les privilégier lorsque l’environnement est vraiment bruyant ou seulement pour les pièces les plus exposées.
7. Faut-il changer les volets en même temps ?
Non, il est tout à fait possible de le faire ultérieurement, y compris lorsqu’on souhaite changer ses volets battants pour des volets roulants motorisés.
8. Une nouvelle fenêtre est-elle forcément synonyme de perte de lumière ?
La rénovation consiste, le plus souvent, à remplacer les menuiseries en gardant l’ancien cadre (le dormant) : une fenêtre dans la fenêtre qui se traduit la plupart du temps par une diminution de la surface vitrée et donc une baisse de clarté. Cet inconvénient peut être gommé par des fenêtres à ouvrant caché. Par sa finesse, la menuiserie conserve la même épaisseur que l’ancien ouvrant afin de garder, voire augmenter, la surface de vitrage initial.
9. Dois-je en profiter pour me protéger des voleurs ?
Certaines fenêtres (lorsqu’elles sont en rez-de-chaussée ou dépourvues de volets) sont plus exposées que d’autres aux tentatives de vol. Les fabricants proposent différentes options visant à décourager les cambrioleurs : fiche anti dégondage de l’ouvrant, renforcement de la menuiserie, vitrages feuilletés, etc. Délivré par le CNPP (Centre national de prévention et de protection) et reconnu par les assurances, le label A2P distingue, quant à lui, les équipements permettant de se protéger efficacement contre les tentatives d’intrusion (retardement de l’effraction, etc.).
10. Qu’exige la réglementation et puis-je profiter des aides ?
Depuis le 1er novembre 2007, la réglementation requiert des niveaux de performance thermique pour les fenêtres lors de leur remplacement (double vitrage à isolation renforcée, etc.). Une exigence qui suppose des travaux plus onéreux, mais ouvre également droit à un crédit d’impôt de 25 % à 40 % selon les cas. En outre, le changement des fenêtres peut faire l’objet d’aides publiques ou de prêts délivrés sous certaines conditions (selon leurs performances thermique ou acoustique) : subvention pour l’amélioration du confort dans l’habitat privé (Anah), prime à l’amélioration de l’habitat (PAH) de la DDE, prêt Rénovation EDF, prêt Pass-Travaux, etc. Il est cependant impératif de faire ces démarches avant le début des travaux. Enfin, lorsque la pose est effectuée par un professionnel, vous bénéficiez d’une TVA à taux réduit (5,5 %).
11. La pose de mes nouvelles fenêtres va-t-elle entraîner des désordres dans mon habitation ?
Une fenêtre neuve possède un bien meilleur niveau d’étanchéité à l’air qu’une fenêtre ancienne. Elle change donc l’équilibre du renouvellement d’air du logement. Si ce dernier est équipé d’une ventilation défaillante (ou en est dépourvu), le remplacement des fenêtres peut donc engendrer des dégradations, voire des moisissures. Le poseur doit donc prendre ce risque en considération et établir un diagnostic ventilation. Et si les nouvelles fenêtres ne sont pas équipées d’entrées d’air, une ventilation adaptée doit bien évidemment être installée.
12. Y a-t-il des labels ou des certifications pour m’aider à choisir ?
Pour la qualité des menuiseries, la marque NF CSTBat, décernée par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), garantit la qualité de fabrication ainsi que le niveau de résistance et d’étanchéité de la menuiserie. Mais il existe d’autres certifications portant sur des aspects précis. Ainsi, le classement AEV mesure le niveau d’étanchéité à l’eau, à l’air, et la résistance au vent de la menuiserie. Le certificat Acotherm atteste des performances acoustique et thermique.
Le label Cekal assure de la qualité des doubles vitrages ainsi que de leurs performances acoustique et thermique. Enfin, les menuiseries aluminium possèdent des preuves de qualité. L’appellation Qualicoat indique une résistance aux rayures, aux UV, à la décoloration et donc une meilleure tenue dans le temps. Les menuiseries Qualimarine sont plus résistantes aux environnements agressifs, tels que le bord de mer (embruns, sel, sable…).
13. Quelles sont les garanties que doit offrir le poseur ?
L’installateur doit être couvert par une garantie responsabilité civile décennale. Vous êtes d’ailleurs en droit d’exiger son attestation d’assurance au moment de la commande. Les travaux liés au changement des fenêtres bénéficient par ailleurs de garanties légales (dues par l’installateur) : garantie de parfait achèvement (un an), garantie de bon fonctionnement (deux ans) et garantie décennale (dix ans).
14. Cela suppose-t-il de gros travaux ?
La plupart du temps, les travaux sont limités. La pose consiste à placer un encadrement neuf sur l’ancien. Cette solution permet un remplacement des fenêtres rapide et sans dégradation des murs : entre deux heures et une demi-journée par fenêtre suivant la taille et le matériau. En revanche, si le dormant existant est en mauvais état, il doit impérativement être remplacé. Cette solution de dépose totale suppose un temps d’intervention plus long et exige généralement de reprendre le mur en périphérie afin de reconstituer les appuis pour installer la nouvelle fenêtre.
15. Combien va me coûter la pose de nouvelles fenêtres ?
Le prix d’une fenêtre diffère selon son matériau, la qualité de son vitrage et, bien évidemment, ses dimensions. Inévitable en rénovation, le sur mesure est forcément plus cher que le standard. Les tarifs hors pose débutent à environ 150 euros pour le PVC, 200 euros pour le bois et 300 euros pour l’aluminium. Il faut par ailleurs compter de 150 à 300 euros pour la pose de la fenêtre. Ainsi, pour 6 fenêtres de qualité à ouvrant caché en aluminium et leur installation, le coût total avoisine généralement 5 000 euros.
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